BerNi STEPHANUS |
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autant de raisons et de déraison pour nous de l'exposer |
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du 18 avril au 30 juillet 2007 |
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à L'UNION de Bournens |
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diaporama peinture sur toile (40x30) |
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Lettre ouverte à Berni Stephanus |
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Annoncez-moi un seul auteur, un seul artiste victime de la censure dont les œuvres sont frappées d'interdit, je les publierai, les montrerai. Surtout lorsqu'elles sont fruit autant du talent que du génie. L'interdit donne la saveur, la censure du talent. (Marc Vilrouge) Au-delà de la qualité, pour ne pas dire de la perfection de l'œuvre de Stephanus, se pose pour moi la question essentielle de la liberté de la pensée et de son expression. Et comme il s’agit là d’un droit inné, installé en chacun de nous, je braverai tous les interdits. Et ce la tête haute, la conscience en paix, dès lors que je n’impose pas d’adhérer à la pensée de l’artiste mis à l’index et que sa démarche appelle la réflexion, l’examen de conscience. Les horreurs sont supportables tant qu’on se contente de baisser la tête, mais elles tuent quand on y réfléchit. (Erich Maria Remarque) Vomissant le sang des victimes dans une souffrance intense, dans une atroce agonie partagée, quand il vit, ses tripes à l’air, les pires massacres dont l’Homme est capable, Stephanus et sa démarche me plaisent en ceci qu’elles ont de scandaleux le fait, non pas de nous interroger, mais de nous accuser de nous voiler la face, de censurer pour nous conforter dans l’ignorance volontaire de ce qu’au nom de la morale qui ne veut pas que l’on sache, nous laissons faire. La provocation est une façon de remettre la réalité sur pieds. (Bertolt Brecht) Il y a dans l'horreur, toute la beauté du diable. Et toute la laideur de ce dieu imaginé par les « bons », inventeurs et piliers de la morale, divinité hypocrite, pris en flagrant délit de dénégation volontaire de responsabilité des actes de l’Homme dont ils disent qu’elle l’a créé. Je ne sais plus qui a dit qu’on est pas rassasié d'horreurs puisqu’on en commet sans cesse. Il faut donc bien que celui qui en souffre pour savoir nous les si bien montrer les opposent à notre indifférence pour nous en faire prendre conscience, même au prix que l’on en éprouve jusqu’à l'horreur de soi-même. Ceci considéré, une seule conclusion s'impose. De mettre un auteur, un artiste à l’index, insuffisamment long pour toucher au plus profond dans le lobe de leur conscience en léthargie, leur index, les censeurs se le plantent dans l’œil ! Pour moi, « tes » Massacres » sont le "J'accuse » courageux, sans concession de Stephanus. Avec mes respects, l’artiste ! Gaëtan Mayor 24 mars 2007 |